Marseille est une ville menacée par celle qu’elle chérit : la Méditerranée. Le climat souffre et la surface des eaux menacent le littoral. Si les hommes continuent d’investir la surface des eaux côtières pour établir de nouvelles sociétés marines, celles-ci devront être articulées autour de nouvelles croyances. On dit de l’eau qu’elle a une mémoire et une voix. Le Radiolaire se fait l’interprète de la mer pour asseoir les fondations d’une nouvelle culture aquatique. Un lieu de recueillement pour inviter à la contemplation et au respect des océans qu’il faut considérer comme de nouveaux territoires d’habitations. En surface, la construction met en contact les hommes avec les paysages marins. En sous-face, elle exploite l’électrodéposition pour évoluer selon les désirs de l’eau. Doucement la mer dessine et complète la construction jusqu’à l’entraîner dans les fonds marins, comme une offrande à la mer, qui s’empare de la construction quand elle le souhaite. Le Radiolaire renaît loin des hommes pour devenir un refuge pour les organismes marins à l’image des récifs artificiels.